La ménopause, une transition féminine naturelle

Il me parait pertinent de commencer cet article en rappelant que la ménopause n’est pas un problème à régler, mais un phénomène naturel à accompagner.

Chaque étape de la vie d’une femme comporte une spécificité hormonale.

La femme a la chance de traverser plusieurs périodes hormonales dans sa vie :

  • Après la naissance, une petite fille possède un taux d’oestrogènes et de progestérone, presque aussi élevé que celui de sa mère; toutefois ce taux diminue rapidement.
  • Au cours de la période prépubère, entre 8 et 12 ans, les ovaires deviennent peu à peu actifs.
  • Puis durant la période de la puberté, c’est-à-dire entre 12 et 15 ans, le taux d’oestrogènes et d’androgènes augmente fortement. La pilosité se développe et les organes sexuels internes se développent. Les menstruations s’installent et à partir de ce moment-là, une grossesse est possible.
  • La fécondité commence lentement à décliner à partir de 30-35 ans. Pendant toute cette phase de la vie, une interaction hormonale finement équilibrée gouverne le cycle menstruel.
  • Enfin, à la ménopause, la sécrétion d’hormones décroît. C’est d’abord le taux de progestérone qui diminue puis, plus tard, celui des oestrogènes.

La ménopause correspondant donc à une période de transition, (et non de fin) concrète et symbolique. Il est possible de bien la vivre psychologiquement et de se sentir bien dans son corps. Selon la médecine chinoise, l’image d’un second printemps est associée à la ménopause. Quelle belle vision positive, pleine d’élan et de renouveau !

En Asie, une majorité des femmes ne manifeste aucun symptôme relatif à la ménopause. Cela vient très probablement du fait que les femmes asiatiques abordent et acceptent cette période comme un chemin naturel vers la sagesse et que leur culture est bienveillante à ce sujet.

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La ménopause en grandes lignes

La ménopause arrive en moyenne à 51 ans. Elle est officiellement décrétée quand une absence totale de règles est constatée pendant 12 mois consécutifs.

Mais avant d’en arriver là, les cycles vont d’abord s’espacer peu à peu. Cette période de préménopause est une période de transition qui peut s’étaler sur 1 à 5 ans, selon les femmes.

Pendant cette période, les ovaires vont cesser progressivement de fonctionner. Ce déclin se produit parfois par à-coups, avec de nombreuses fluctuations à la hausse et à la baisse.

Il est bon de savoir que notre corps est programmé pour ce voyage hormonal.

La baisse de la production hormonale peut entraîner des inconforts très divers comme

  • des troubles de l’humeur
  • de la fatigue
  • des réveils nocturnes
  • des insomnies
  • des bouffées de chaleur
  • des sueurs nocturnes
  • une sécheresse vaginale
  • de l’irritabilité
  • de la dépression
  • une baisse de la libido
  • une perte ou une prise de poids
  • de l’ostéoporose…

Chaque femme est unique, aucune n’a tous les symptômes en même temps et surtout les manifestations cliniques ne sont pas une fatalité.

Bien vivre sa ménopause

Pour cela, il faut s’autoriser un autre paradigme, être curieuse et se prendre en main. Votre corps va vous surprendre !

Le premier axe à améliorer touche l’alimentation. Il convient d’adopter une alimentation hypotoxique, non acidifiante et riche en anti-oxydants.

De manière plus concrète, il s’agit notamment (les conseils sont à individualiser) :

  • Éliminer les produits industriels ou les limitez drastiquement si l’éviction est trop difficile.
  • Évitez les aliments acidifiants et inflammatoires comme les produits laitiers animaux, les desserts trop sucrés, les sodas, le café, le thé, l’alcool, la viande rouge, les céréales blanches/raffinées…
  • Réduisez au maximum le sucre, exception faite des fruits.
  • Mangez des crudités à chaque repas et faire la part belle aux légumes en tout genre.
  • Préparez des jus de légumes maison pour augmenter vos apports en micro nutriments.
  • Invitez quotidiennement les oméga 3 dans votre assiette (huile de lin, de colza, de chanvre, de cameline et des poissons bleus c’est-à-dire les petits poissons gras du type sardines, maquereaux, harengs) ainsi que des gras de qualité en consommant de l’avocat, des oléagineux.
  • Pensez à bien ou hydrater (la couleur de vos urines doit vous guider).
  • Dînez frugalement pour favoriser la qualité de votre sommeil et limiter les bouffées de chaleur nocturnes.

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En parallèle, il est indispensable de pratiquer une activité physique quotidienne pour lutter contre la perte osseuse et la fonte musculaire.

Soyez la plus active possible :

  • Déplacer vous à pied chaque fois que cela est possible.
  • Pour des distances un peu plus longues pensez au vélo !
  • Faites du yoga, du Pilates, aller à la piscine, danser, jardiner…

La sédentarité est fatale et en étant active vous entretenez votre santé ostéo-musculo-articulaire !

Une autre piste très pertinente est celle des plantes.

Elles offrent une multitude de possibilités pour accompagner cette transition qu’est la ménopause.

Les plantes imitant les oestrogènes

  • Sauge officinale– Sédative et facilite la digestion
  • Actée à grappes– Antispasmodique et antimigraineuse
  • Houblon– Sédatif et facilite le sommeil
  • Avoine– Pour la nervosité et la déprime
  • Sauge officinale– Sédative et facilite la digestion, bouffées de chaleur

Les plantes imitant la progestérone

  • Alchémille– Astringeante, hémostatique et anti-infectieuse
  • Gatillier– Sédatif, hyptonique, antispasmodique
  • Salsepareille– Dépurative et diurétique
  • Alchillée millefeuille– Tonique, sédative
  • Ortie blanche– Reminéralisante

Des complexes en gemmothérapie s’avèreront très utiles :

  • Framboisier + Airelle par exemple

D’autres pistes comme l’acupuncture, la réflexologie plantaire, la sophrologie notamment sont à explorer. Les possibilités sont multiples !
Grâce à l’approche holistique, globale et personnalisée de la naturopathie, il est envisageable si cela est nécessaire d’intervenir de manière ciblée pour restaurer un équilibre hormonal en cas de troubles.
Prenez rendez-vous :o)

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